jeudi 13 septembre 2012

Congrés de lutte contre la douleur à Alger

8éme congrès national et 3éme congrès pan arabe de lutte contre la douleur

Du Mercredi 03 Octobre 2012 au Vendredi 05 Octobre 2012 au sheraton Alger

 Description

Les personnes atteintes d'un cancer éprouvent souvent des douleurs sévères ou constantes. Ces douleurs dépendent du type de cancer dont elles souffrent, du stade de la maladie et du traitement qu'elles reçoivent. Environ 25 % à 50 % des personnes atteintes de cancer présentent de la douleur au moment du diagnostic et jusqu'à 75 % des personnes atteintes d'un cancer présentent de la douleur au cours de l'évolution de leur maladie.
La douleur cancéreuse peut être définie comme une sensation complexe qui reflète à la fois les lésions corporelles et la réponse de l'organisme à ces lésions. Même si les médecins s'entendent pour dire que le soulagement des douleurs provoquées par le cancer est une priorité importante, les douleurs ne sont pas toujours comprises ou traitées correctement. Ce phénomène s'explique souvent par des craintes non fondées à propos de l'accoutumance aux médicaments contre la douleur.
En ce moment, pour presque 90 % des personnes, il n'existe pas de façon efficace de maîtriser la douleur cancéreuse. Le soulagement des douleurs est très important, non seulement pour les personnes qui souffrent d'un cancer avancé, mais également pour celles dont l'état peut rester stable pendant un certain nombre d'années.

Causes

La douleur physique a deux sources.
  • La douleur nociceptive désigne la douleur transmise par les nerfs et dont l'objectif est de renseigner sur les dommages subis par une partie du corps. Cette douleur est généralement ressentie comme un endolorissement ou une pression. Les douleurs provoquées par le cancer sont généralement de cet ordre.
  • Mais il y a également des douleurs vives, c'est-à-dire des élancements de douleur neuropathique (des nerfs), qui sont provoquées par les lésions à l'intérieur du système nerveux.
La douleur ressentie est souvent une association de divers types de douleur. La douleur peut également être accrue par la crainte d'une aggravation de la maladie ou de la douleur elle-même.
Le cancer peut provoquer des douleurs aiguës de courte durée, ou des douleurs chroniques à long terme. La douleur peut s'inscrire dans un syndrome de douleurs cancéreuses, c'est-à-dire un groupe particulier de douleurs associées. Certains syndromes de douleurs cancéreuses peuvent être provoqués par :
  • l'invasion des tissus mous ou des os par les tumeurs;
  • la compression ou l'infiltration des nerfs ou des vaisseaux sanguins;
  • l'obstruction d'un organe creux comme l'intestin.
Ils peuvent aussi être imputables au fait qu'un grand nombre de formes de cancer produisent des substances (hormones, protéines) qui modifient la fonction d'autres tissus et organes. Les syndromes de douleurs cancéreuses peuvent également être consécutifs à une intervention chirurgicale, à une radiothérapie ou à une chimiothérapie.
La détermination de la cause des douleurs est essentielle étant donné qu'un traitement particulier peut favoriser le soulagement des douleurs. Les douleurs doivent cependant toujours être traitées de façon appropriée que l'on en connaisse la cause ou non. Si la douleur n'est pas traitée adéquatement à court terme, elle peut s'accentuer et devenir plus difficile à maîtriser.
L'évaluation des douleurs est un processus permanent qui exige de porter constamment attention aux nouvelles douleurs. Les nouvelles douleurs ou les modifications de la forme des douleurs peuvent être indicatrices d'un trouble mineur facile à traiter. L'évolution des douleurs est cependant dans bien des cas un signe que la maladie progresse. Comme le soulagement des douleurs est fondé sur le traitement de la maladie qui les provoque, il importe d'établir les raisons pour lesquelles de nouvelles douleurs sont apparues.

Symptômes et Complications

On peut décrire la douleur cancéreuse comme une douleur sourde et persistante. Elle se présente également sous forme de pression, de brûlure ou de picotements. Le type de douleur ressentie peut donner des indications importantes à propos du cancer. Par exemple, la douleur provoquée par des lésions aux nerfs est habituellement décrite comme une brûlure ou la présence de picotements tandis que la douleur qui touche les organes internes est souvent décrite comme une sensation de pression.
Le type de douleur ressentie par la personne représente également un indice important sur leur cancer. Les douleurs et leur évolution peuvent précéder de plusieurs mois l'apparition d'autres signes de la maladie ou de complications. Le caractère de la douleur peut être le seul signe d'une affection susceptible de menacer la vie. Il est donc important que vous indiquiez les changements de votre état à votre médecin.
Les douleurs provoquées par le cancer mettent en jeu des rapports complexes entre des facteurs qui compliquent la maladie. Elles peuvent également dépendre en partie d'autres troubles qui ont été provoqués ou aggravés indirectement par la dissémination du cancer. Par exemple, le zona, qui est une infection douloureuse de la peau, est beaucoup plus fréquent chez les personnes atteintes d'un cancer, peut-être en raison de l'atteinte de leur système immunitaire. Les troubles du système immunitaire peuvent eux-mêmes être compliqués davantage par les effets secondaires des traitements anticancéreux, qui contribuent également à accroître les douleurs provoquées par le cancer. La radiothérapie et la chimiothérapie peuvent causer des lésions importantes des tissus et des nerfs. La chirurgie peut endommager les nerfs. Les personnes atteintes d'un cancer prennent souvent des médicaments contre la douleur uniquement pour atténuer ces troubles, qui peuvent persister après la fin du traitement du cancer.
Les effets psychologiques des douleurs provoquées par le cancer peuvent être dévastateurs. La douleur aggrave la souffrance en augmentant le sentiment d'impuissance, l'anxiété, la dépression et le désespoir. Peu importe le statut du cancer, une douleur non maîtrisée peut empêcher une personne de travailler de façon productive, de se récréer ou de se détendre agréablement dans le milieu familial.
La douleur cancéreuse modifie la qualité de vie de quatre façons principales :
  • physiquement (les personnes se sentent faibles);
  • psychologiquement (les personnes se sentent incapables de s'adapter);
  • socialement (les relations interpersonnelles sont affectées);
  • spirituellement (la souffrance peut amener la personne à douter de ses croyances)
Diagnostic

Quand une personne consulte son médecin en raison de douleurs, il importe principalement de déterminer la cause des douleurs et d'élaborer un plan pour leur traitement. Un examen physique et des tests médicaux sont nécessaires pour aider à déterminer l'origine de la douleur.
La description de la douleur est très importante pour permettre au médecin de comprendre son intensité et sa nature (par ex. est-elle sourde, vive ou persistante ou se présente-t-elle sous forme d'élancements?). Le médecin pourra donner au patient divers moyens pour expliquer ou évaluer l'intensité de la douleur, par exemple un questionnaire ou une échelle imaginaire d'intensité des douleurs. Il pourra demander au patient comment il s'adapte au stress et à la douleur, et lui poser des questions à propos de son mode de vie.

Traitement et Prévention

Le soulagement des douleurs est toujours un élément essentiel. Une douleur non soulagée cause des souffrances non nécessaires et affaiblit davantage la personne atteinte de cancer. Dans la mesure du possible, il est préférable de soulager la douleur en traitant le cancer. Il se peut que la douleur soit atténuée après l'exérèse chirurgicale de la tumeur ou la réduction de son volume par la radiothérapie ou la chimiothérapie. Par contre, d'autres traitements analgésiques sont souvent nécessaires. La plupart des médecins demanderont à leurs patients d'utiliser des analgésiques de façon régulière plutôt que les prendre « au besoin ». Cela évite de provoquer de l'anxiété chez les patients par le retard du début du traitement analgésique tout en assurant un soulagement constant de la douleur avec moins de fluctuations de la maîtrise de celle-ci.
Lorsque les douleurs sont légères ou modérées, des médicaments analgésiques comme l'AAS * ou l'acétaminophène peuvent être efficaces. Les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l'ibuprofène sont efficaces contre les douleurs osseuses.
Si la douleur est intense, un analgésique opiacé pourra être prescrit (médicament puissant appartenant à la famille de la morphine et de la codéine). Les personnes continuent souvent à utiliser l'AAS et l'acétaminophène en plus des analgésiques opioïdes. Les médecins prescrivent souvent des opioïdes à action plus longue parce qu'ils offrent plus d'heures de soulagement et qu'ils sont pris de façon régulière. Les opioïdes à action plus rapide sont pris « au besoin » et on les utilise pour la douleur qui peut apparaître au cours de la période de soulagement obtenu grâce aux opioïdes à action prolongée.
Dans la mesure du possible, les opiacés sont pris par la bouche. Cependant, certaines personnes utilisent des timbres transdermiques qui assurent la diffusion des analgésiques opiacés au travers de la peau. D'autres reçoivent des injections ou utilisent une pompe à perfusion continue reliée à un cathéter installé dans une veine ou sous la peau. Certains systèmes de pompe à perfusion permettent de commander la libération du médicament en appuyant sur une touche.
Les analgésiques opiacés entraînent certains effets secondaires, notamment des nausées, des démangeaisons, une somnolence et de la constipation. Ces effets secondaires s'ils sont trop prononcés peuvent être traités, parfois avec d'autres médicaments. En général les nausées et la somnolence s'estompent avec l'usage. Toutefois, la majorité des personnes doivent prendre des médicaments contre la constipation.
Avec le temps, certaines personnes ont besoin de plus fortes doses d'opioïde pour maîtriser la douleur, soit en raison d'une intensification de celle-ci, soit à cause d'une tolérance aux effets du médicament. Cependant, on n'a pas établi de dose maximale pour les opioïdes dans le soulagement de la douleur cancéreuse. Si la tolérance se développe, on peut augmenter la dose d'opioïde.
L'utilisation d'opioïdes pour soulager les douleurs causées par le cancer n'entraîne pas d'accoutumance. L'accoutumance se définit comme un usage compulsif par une personne qui est en manque de la substance et qui y a recours tout en étant consciente des conséquences auxquelles elle s'expose. Il est vrai que certaines personnes deviennent dépendantes physiquement et peuvent subir des symptômes de sevrage si elles cessent soudainement de prendre l'opioïde, mais elles ne ressentiront pas un désir impérieux de prendre le médicament. Si le cancer est guéri, la plupart des personnes peuvent cesser de prendre l'opioïde sans difficulté importante. S'il est impossible de guérir le cancer, l'absence de douleur est essentielle.
D'autres médicaments, comme les antidépresseurs, les anticonvulsifs et les relaxants musculaires peuvent être utiles, en particulier contre les douleurs neuropathiques (des nerfs). Il est également possible d'utiliser des blocs nerveux, par lesquels on injecte un anesthésique local près ou autour de certains nerfs. Pour des cas importants de douleur associée à certains cancers des os, il est également possible de prescrire des médicaments appelés bisphosphonates.

 

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