samedi 15 septembre 2012

C'est quoi le cancer du colon ?



Le cancer colorectal 

Comme son nom l’indique, le cancer colorectal se forme dans le côlon ou dans le rectum, la dernière partie du gros intestin.

Le cancer colorectal arrive au 3e rang des cancers les plus courants, autant chez les hommes que chez les femmes. Un homme sur 14 et 1 femme sur 15 risquent d'avoir un cancer colorectal au cours de leur vie.
Le cancer colorectal est lié aux habitudes alimentaires et à l’hygiène de vie, principalement l’alimentation et l’activité physique, jouent d’ailleurs un rôle primordial dans son apparition. Certaines personnes peuvent le contracter en raison d’une prédisposition héréditaire. Mais dans 75 % des cas, l’hérédité n’est pas en cause.

Évolution

Le cancer colorectal prend plusieurs années à se former, comme la majorité des cancers. Il le fait habituellement à partir de polypes dans la paroi tapissant l’intérieur du côlon. Les polypes sont de petites excroissances charnues. Il en existe plusieurs genres. Le plus souvent, ils sont bénins. Cependant, on sait que certains d’entre eux peuvent devenir cancéreux. Cela prend en moyenne 10 ans à un polype pour former une tumeur cancéreuse. Les polypes (cancéreux ou non) causent parfois des malaises digestifs. Pour plus de renseignements, voir Polypes intestinaux.
Dès que le médecin détecte des polypes chez un patient, il procède à des analyses afin de savoir s’ils posent un risque pour sa santé.
À un stade d’évolution avancé, le cancer colorectal peut se propager vers les ganglions lymphatiques, puis vers le foie et ensuite à d'autres parties du corps en formant des métastases.


5 ans après son diagnostic le taux de décès est d’environ 40 %, chez les 2 sexes c’est pourquoi les professionnels de la santé souhaiteraient que plus de gens subissent les tests de dépistage de façon régulière, dès l’âge de 50 ans, et plus tôt chez les personnes à risque. Plus le cancer est détecté tôt, et il est possible de le faire avant l’arrivée des symptômes, meilleures sont les chances de guérison.

Quand consulter

En cas de sang dans les selles ou encore de diarrhée ou de constipation qui persiste, il est important de consulter un médecin. Pour les personnes à risque, il est avisé de subir un test de dépistage.

Symptômes du cancer colorectal

Le cancer colorectal passe généralement inaperçu dans ses premiers stades de croissance. Les symptômes suivants peuvent être le signe d’un cancer colorectal.
  • Des changements dans les habitudes fécales qui durent depuis quelques semaines (constipation ou diarrhée, par exemple).
  • Du sang dans les selles.
  • Des malaises abdominaux, tels des gaz intestinaux, des crampes ou des douleurs au ventre.
  • La sensation que les intestins ne se vident jamais complètement ou d’avoir constamment envie de déféquer.
  • Une grande fatigue.
  • Une perte de poids inexpliquée.
Remarque. Sachez que la présence de sang dans les selles peut avoir une autre explication, comme des hémorroïdes ou une fissure anale. De plus, certains aliments peuvent colorer les selles. C’est le cas des betteraves, par exemple.

Personnes à risque

  • Personnes de plus de 50 ans (90 % des cas).
  • Antécédents personnels ou familiaux. Le risque s’accroît lorsqu’on a déjà souffert d’un cancer colorectal ou de polypes, ou qu’un membre de la famille proche (mère, père, frère ou soeur) en a souffert. Cette prédisposition n’est pas toujours d’origine héréditaire. Elle peut être le fait de l’exposition à une même substance cancérigène dans l’environnement, ou d’habitudes alimentaires ou de style de vie.

    Certaines maladies génétiques du côlon accroissent le risque de cancer colorectal. Les 2 formes les plus courantes sont le cancer colorectal héréditaire sans polypose     (ou syndrome de Lynch), en cause dans environ 5 % des cas de cancer colorectal,         et la polypose familiale adénomateuse, en cause dans environ 1 % des cas.              Cette dernière se manifeste par l’apparition d’un très grand nombre de polypes, dès l’adolescence.
  • Maladie inflammatoire de l’intestin. Le fait d’être atteint de la maladie de Crohn ou de la colite ulcéreuse augmente le risque.
  • Diabète. Lors d’études épidémiologiques, il est apparu que le cancer colorectal est plus fréquent chez les individus atteints du diabète de type 2 que chez ceux qui n’en sont pas atteints.
  • Manque d’exposition au soleil. Il semble que les risques de contracter un cancer       du côlon soient plus élevés dans les régions du monde où les gens sont moins exposés au soleil. On croit que l'effet protecteur serait dû à la vitamine D, produite sous l’effet des rayons du soleil sur la peau.

Facteurs de risque

Certaines habitudes de vie contribuent au cancer colorectal.
  • Tabagisme et consommation élevée d’alcool.
  • Embonpoint ou obésité.
  • Sédentarité.
  • Diète riche en viande rouge, en charcuterie et en grillades au barbecue, et faible en fruits et légumes.
Facteurs psychologiques
Le rôle de l’état psychologique dans l’apparition du cancer est controversé, toutefois, le stress peut chez certaine personnes conduire à favoriser l’apparition de cancer.

 

Prévention du cancer colorectal

Mesures de dépistage
Se soumettre à un test de dépistage p
  • Personnes concernées : hommes et femmes âgés de plus de 50 ans.
  • Test de recherche de sang occulte dans les selles (RSOS). L’une ou l’autre des techniques suivantes peut être utilisée pour détecter des traces de sang dans les selles, invisible à l’oeil nu.
    - Test au gaïac : fait à domicile, il nécessite la prise d’échantillons de selles,              étalés sur un petit carton enduit de gaïac, une substance végétale. Le carton est ensuite remis au médecin ou envoyé au laboratoire à des fins d’analyse par un technicien.
    - Test immunochimique (TIRSOS) : les échantillons de selle sont analysés différemment. Ce nouveau test est plus précis, car il détecte uniquement le sang provenant du côlon ou du rectum (et non de n’importe quelle partie du tube digestif, comme le fait le gaïac). De plus, il a l’avantage de ne pas nécessiter de restrictions dans la prise d’aliments et de médicaments au cours des jours qui précèdent le test.
  • Fréquence : tous les ans ou les 2 ans.
  • Lorsque ce test est positif, d’autres examens médicaux sont proposés.                        La sigmoïdoscopie à sonde souple permet au médecin d’observer la paroi du rectum et du côlon sigmoïde . La coloscopie permet un examen du rectum et de toutes les sections du côlon. Elle est pratiquée sous médication analgésique.
Pour les personnes à risque. En cas d’antécédents familiaux de cancer colorectal ou de maladie inflammatoire de l’intestin, par exemple, il peut être conseillé de passer une sigmoïdoscopie ou une coloscopie dès l’âge de 40 ans.

Mesures préventives de base
  • Ne pas fumer. Pour connaître divers moyens qui facilitent l’arrêt, consulter notre fiche Tabagisme.
  • Rester actif physiquement. L’activité physique (modérée et intense) réduirait le risque jusqu’à 50 %17.
  • Atteindre ou maintenir un poids santé. Pour connaître votre indice de masse corporelle, faites notre test IMC.
  • Eviter la consommation d’alcool.
  • Manger suffisamment de fruits et de légumes et de céréales à grains entiers semble contribuer à prévenir le cancer colorectal. Ces aliments renferment des vitamines,       des minéraux, des fibres et des antioxydants qui contribuent à prévenir le cancer colorectal. Apporter de la variété afin de profiter de la plus large gamme possible des substances bénéfiques qu’ils renferment (calcium, magnésium, vitamine B9, etc.).        Un bon apport en fruits et en légumes réduit aussi le risque de plusieurs autres types de cancers.

  • Limiter la consommation de viande rouge, de charcuterie (salami, saucissons, viande fumé, etc.) et de grillades. Ceux qui mangent de la viande rouge 7 fois par semaine courent un risque 85 % plus élevé que ceux qui n’en mangent que 3 fois par semaine17.

Autres mesures pour prévenir l’apparition de la maladie
Suppléments
  • Vitamine D. À la lumière des résultats de diverses études il est conseillé de prendre     un supplément  de vitamine D en automne et en hiver.
Médicaments
  • Acide acétylsalicylique Les données épidémiologiques révèlent que la prise de dose modéré pourrait conférer une certaine protection contre l’atteinte de cancer colorectal

  • Anti-inflammatoires non stéroïdiens. Certain anti-inflammatoires pourraient avoir     un effet protecteur contre les polypes intestinaux et le cancer colorectal,

Traitements médicaux du cancer colorectal

Le type de traitement administré dépend du stade d’évolution du cancer. Plus le cancer est détecté tôt dans son évolution, meilleurs sont les résultats.

Chirurgie

La chirurgie est le principal traitement. Elle consiste à enlever la partie atteinte du côlon ou du rectum, ainsi qu’un peu de tissu sain autour de la tumeur. Si la tumeur est à un stade précoce, il est parfois possible d’enlever simplement les polypes durant une coloscopie.
Si le cancer a touché le rectum et qu’une grande partie de tissu a dû être enlevée, on pratique une colostomie. Cela consiste à créer un anus artificiel à travers une nouvelle ouverture pratiquée dans l’abdomen. Les matières fécales sont alors évacuées dans une poche adhésive située à l’extérieur du corps.
Il arrive que des chirurgies préventives soient pratiquées, chez des personnes à haut risque   de cancer colorectal.

Radiothérapie et chimiothérapie

Ces traitements sont souvent nécessaires pour éradiquer les cellules cancéreuses qui auraient déjà migré dans les ganglions lymphatiques ou ailleurs dans le corps. Ils sont le plus souvent administrés comme traitements adjuvants, et le sont parfois en traitement palliatif.
La radiothérapie utilise différentes sources de rayons ionisants puissants dirigés vers             la tumeur. Elle est employée avant ou après la chirurgie, selon le cas. Elle peut causer de          la diarrhée, des saignements au rectum, de la fatigue, une perte d’appétit et des nausées.
La chimiothérapie consiste à administrer, par injection ou sous forme de comprimés,          des agents chimiques toxiques. Elle peut entraîner plusieurs effets indésirables,                comme de la fatigue, des nausées et la perte des cheveux.

Médicaments

Certains médicaments qui limitent la prolifération des cellules cancéreuses sont parfois utilisés, seuls ou en complément aux autres traitements. Ils limitent la croissance de la tumeur en empêchant la formation de nouveaux vaisseaux sanguins à l’intérieur de la tumeur.                Il est indiqué lorsque le cancer est métastatique.

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