Le cancer colorectal
Comme son nom l’indique, le cancer colorectal se forme dans le côlon ou dans le rectum, la dernière partie du gros intestin.
Le cancer colorectal arrive au 3e rang des cancers les plus courants, autant chez les hommes que chez les femmes. Un homme sur 14 et 1 femme sur 15 risquent d'avoir un cancer colorectal au cours de leur vie.Le cancer colorectal est lié aux habitudes alimentaires et à l’hygiène de vie, principalement l’alimentation et l’activité physique, jouent d’ailleurs un rôle primordial dans son apparition. Certaines personnes peuvent le contracter en raison d’une prédisposition héréditaire. Mais dans 75 % des cas, l’hérédité n’est pas en cause.
Évolution
Le cancer colorectal prend plusieurs années à se former, comme la majorité des cancers. Il le fait habituellement à partir de polypes dans la paroi tapissant l’intérieur du côlon. Les polypes sont de petites excroissances charnues. Il en existe plusieurs genres. Le plus souvent, ils sont bénins. Cependant, on sait que certains d’entre eux peuvent devenir cancéreux. Cela prend en moyenne 10 ans à un polype pour former une tumeur cancéreuse. Les polypes (cancéreux ou non) causent parfois des malaises digestifs. Pour plus de renseignements, voir Polypes intestinaux.Dès que le médecin détecte des polypes chez un patient, il procède à des analyses afin de savoir s’ils posent un risque pour sa santé.
À un stade d’évolution avancé, le cancer colorectal peut se propager vers les ganglions lymphatiques, puis vers le foie et ensuite à d'autres parties du corps en formant des métastases.
5 ans après son diagnostic le taux de décès est d’environ
40 %, chez les 2 sexes c’est pourquoi les professionnels de la santé
souhaiteraient que plus de gens subissent les tests de dépistage de
façon régulière, dès l’âge de 50 ans, et plus tôt chez les personnes à
risque. Plus le cancer est détecté tôt, et il est possible de le faire avant
l’arrivée des symptômes, meilleures sont les chances de guérison.
Quand consulter
En cas de sang dans les selles ou encore de diarrhée ou de constipation qui persiste, il est important de consulter un médecin. Pour les personnes à risque, il est avisé de subir un test de dépistage.Symptômes du cancer colorectal
Le cancer colorectal passe généralement inaperçu dans ses premiers stades de croissance. Les symptômes suivants peuvent être le signe d’un cancer colorectal.- Des changements dans les habitudes fécales qui durent depuis quelques semaines (constipation ou diarrhée, par exemple).
- Du sang dans les selles.
- Des malaises abdominaux, tels des gaz intestinaux, des crampes ou des douleurs au ventre.
- La sensation que les intestins ne se vident jamais complètement ou d’avoir constamment envie de déféquer.
- Une grande fatigue.
- Une perte de poids inexpliquée.
Personnes à risque
- Personnes de plus de 50 ans (90 % des cas).
- Antécédents personnels ou familiaux. Le risque s’accroît lorsqu’on a déjà
souffert d’un cancer colorectal ou de polypes, ou qu’un
membre de la famille proche (mère, père, frère ou soeur) en a souffert.
Cette prédisposition n’est pas toujours d’origine héréditaire. Elle peut
être le fait de l’exposition à une même substance cancérigène dans
l’environnement, ou d’habitudes alimentaires ou de style de vie.
Certaines maladies génétiques du côlon accroissent le risque de cancer colorectal. Les 2 formes les plus courantes sont le cancer colorectal héréditaire sans polypose (ou syndrome de Lynch), en cause dans environ 5 % des cas de cancer colorectal, et la polypose familiale adénomateuse, en cause dans environ 1 % des cas. Cette dernière se manifeste par l’apparition d’un très grand nombre de polypes, dès l’adolescence. - Maladie inflammatoire de l’intestin. Le fait d’être atteint de la maladie de Crohn ou de la colite ulcéreuse augmente le risque.
- Diabète. Lors d’études épidémiologiques, il est apparu que le cancer colorectal est plus fréquent chez les individus atteints du diabète de type 2 que chez ceux qui n’en sont pas atteints.
- Manque d’exposition au soleil. Il semble que les risques de contracter un cancer du côlon soient plus élevés dans les régions du monde où les gens sont moins exposés au soleil. On croit que l'effet protecteur serait dû à la vitamine D, produite sous l’effet des rayons du soleil sur la peau.
Facteurs de risque
Certaines habitudes de vie contribuent au cancer colorectal.- Tabagisme et consommation élevée d’alcool.
- Embonpoint ou obésité.
- Sédentarité.
- Diète riche en viande rouge, en charcuterie et en grillades au barbecue, et faible en fruits et légumes.
Facteurs
psychologiques Le rôle de l’état psychologique dans l’apparition du cancer est controversé, toutefois, le stress peut chez certaine personnes conduire à favoriser l’apparition de cancer. |
Prévention du cancer colorectal
Mesures de dépistage |
Se soumettre
à un test de dépistage p
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Mesures préventives de base |
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Autres mesures pour prévenir l’apparition de la maladie |
Suppléments
|
Traitements médicaux du cancer colorectal
Le type de traitement administré dépend du stade d’évolution du cancer. Plus le cancer est détecté tôt dans son évolution, meilleurs sont les résultats.Chirurgie
La chirurgie est le principal traitement. Elle consiste à enlever la partie atteinte du côlon ou du rectum, ainsi qu’un peu de tissu sain autour de la tumeur. Si la tumeur est à un stade précoce, il est parfois possible d’enlever simplement les polypes durant une coloscopie.Si le cancer a touché le rectum et qu’une grande partie de tissu a dû être enlevée, on pratique une colostomie. Cela consiste à créer un anus artificiel à travers une nouvelle ouverture pratiquée dans l’abdomen. Les matières fécales sont alors évacuées dans une poche adhésive située à l’extérieur du corps.
Il arrive que des chirurgies préventives soient pratiquées, chez des personnes à haut risque de cancer colorectal.
Radiothérapie et chimiothérapie
Ces traitements sont souvent nécessaires pour éradiquer les cellules cancéreuses qui auraient déjà migré dans les ganglions lymphatiques ou ailleurs dans le corps. Ils sont le plus souvent administrés comme traitements adjuvants, et le sont parfois en traitement palliatif.La radiothérapie utilise différentes sources de rayons ionisants puissants dirigés vers la tumeur. Elle est employée avant ou après la chirurgie, selon le cas. Elle peut causer de la diarrhée, des saignements au rectum, de la fatigue, une perte d’appétit et des nausées.
La chimiothérapie consiste à administrer, par injection ou sous forme de comprimés, des agents chimiques toxiques. Elle peut entraîner plusieurs effets indésirables, comme de la fatigue, des nausées et la perte des cheveux.
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